Zineb Jazoulijeudi 31 octobre 2024 – 00:27
Le Marrakech Air Show revient pour une 7e édition. Ce rendez-vous, qui se tiendra du 30 octobre au 02 novembre, connaîtra la participation de plusieurs acteurs, nationaux et internationaux, de l’industrie aéronautique et spatiale.
S’exprimant à cette occasion, Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, fait part de son immense joie et enthousiasme : “Nous sommes fiers de bénéficier d’une telle assistance. Nous sommes fiers de vous accueillir tous ici, notamment nos sponsors, les délégations venues de plusieurs pays, avec 20 représentants officiels de l’armée et 55 civils”.
Où en sommes-nous aujourd’hui ? , se rétorque-t-il notant qu’aujourd’hui, “Marrakech est la capitale mondiale de la recherche et développement dans l’industrie spatiale”. La vision du Roi est claire : le Maroc est devenu aujourd’hui une destination incontournable sur le marché mondial pour des secteurs de pointe tels que l’aviation. Dans ce domaine, le royaume offre une plateforme industrielle pour la production d’équipements, de composants et de pièces essentielles, indispensables à cette industrie.
Toujours dans la rhétorique, Mezzour s’exclame : Que s’est-il passé au Maroc ces vingt dernières années ? Scrutant de près les exploits du Royaume, il révèle : “Nous avions huit entreprises dans ce secteur. Comme l’a dit le Chef du gouvernement, nous en comptons aujourd’hui plus de 150, soit une multiplication par 19. Nous avions 1.000 travailleurs dans le secteur ; aujourd’hui, nous en comptons environ 24.000, tous hautement qualifiés, soit une multiplication par 22.Nous espérons pouvoir encore progresser et faire davantage. D’ici vingt ans, nous envisageons un avenir encore plus prometteur”.
Qu’en est-il de la main-d’œuvre ? Un emploi sur deux dans la R&D spatiale est classé hautement qualifié, ce qui signifie que les salaires dans ce secteur sont deux fois plus élevés que dans d’autres secteurs manufacturiers. Par ailleurs, 42 % de la main-d’œuvre sont des femmes, et nous en sommes très fiers. “Cependant, nous devons en faire encore plus”, espère le ministre. Environ 14.000 à 15.000 personnes ont été formées par une école dédiée, l’Institut des Métiers Aéronautiques (IMA), soit quinze mille personnes sur les 23.000 que compte le secteur. Nous doublerons la capacité de l’IMA dans les deux prochaines années. Et 99 % des diplômés de cet institut trouvent un emploi, un taux d’insertion dont nous sommes très fiers.
Huit écosystèmes aéronautiques ont été mis en place, avec 42 % d’intégration locale, de grandes entreprises fabriquent au Maroc des pièces d’avions commerciaux, et aucun avion ne vole dans le monde sans une pièce marocaine. “Nous en sommes fiers”, se réjouit-il.
Et d’ajouter : Nous entrons dans une nouvelle ère industrielle, nous devons ajouter de nouvelles activités et compétences et renforcer nos capacités actuelles. Nous préserverons nos atouts et développerons de nouveaux écosystèmes. Nous visons également la décarbonisation de l’industrie pour devenir un centre d’excellence mondial dans la R&D.
Pour conclure, le ministre dévoile l’ambition marocaine : doubler les emplois dans le secteur pour atteindre 50.000 postes. Nous visons 25.000 emplois supplémentaires dans les six prochaines années. Et nous espérons, voire rêvons, d’assister au premier décollage d’un avion assemblé au Maroc. Certains d’entre vous ont déjà entamé des discussions avec nous pour réaliser ce rêve, et nous espérons que vous pourrez nous aider à le concrétiser.
Partenaire fidèle et allié de longue date dans ces réussites, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) exprime également sa satisfaction. Khalid Safir, Directeur Général du groupe CDG, prend la parole pour partager sa vision : “Cet événement est une vitrine emblématique des ambitions marocaines pour le secteur de l’aéronautique et de la défense, illustrant le soutien inébranlable du Royaume à un secteur en pleine expansion, porteur d’innovations technologiques et de dynamisme économique”.
« Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à nos partenaires institutionnels, en particulier au ministère de l’Industrie et du Commerce, au ministère de l’Administration de la Défense Nationale, ainsi qu’aux Forces Armées Royales. Leur engagement constant a permis de faire du secteur aéronautique marocain une véritable success story, aujourd’hui reconnu comme un levier incontournable du développement de notre économie nationale », a-t-il dit.
Le Maroc est devenu une destination de choix pour les industries de haute technologie, un site compétitif pour l’implantation de filières stratégiques de l’aéronautique, fait-il savoir, ajoutant que, grâce à une vision claire et ambitieuse, notre pays a su transformer ce secteur en un pilier majeur de la croissance économique, créant ainsi des opportunités d’emplois hautement qualifiés et stimulant le transfert de savoir-faire et de technologies avancées.
Faisant part du soutien indéfectible de la CDG, Khalid Safir indique qu’au ”sein de la CDG, nous sommes fiers d’accompagner activement le développement de cet écosystème innovant, conçu pour répondre aux besoins stratégiques du Royaume. À travers notre filiale MedZ, nous avons structuré pas moins de 16 zones d’activités industrielles, chacune pensée pour attirer et soutenir des acteurs de premier plan dans le secteur de l’aéronautique. MidParc, à Casablanca, en est un exemple emblématique”.
Inaugurée en 2013 par le Roi Mohammed VI, cette zone est aujourd’hui une plaque tournante pour des entreprises de rang mondial qui contribuent au rayonnement international de notre industrie.
Ainsi, le succès du secteur aéronautique marocain est le fruit d’une vision collective, d’un engagement sans faille et de partenariats solides. “Le Maroc approche à grands pas d’un avenir où l’innovation et la performance industrielle serviront de moteurs au développement durable”, conclut-il.
